Huile d’olives : une sombre saison de trituration à El Kelâa des Sraghna
Entre hausse des prix et effondrement de la production d’olives à cause de la sécheresse, la filière oléicole vit une année noire dans la province d’El Kelâa des Sraghna. Selon les professionnels du secteur, cette situation a engendré une baisse de 50% de l’activité des huileries dans la région, dont des centaines ont fermé la porte.
Connue pour son huile d’olives au niveau national, la province d’El Kelâa des Sraghna fait face à une grave baisse de production cette saison, après six années consécutives de sécheresse. Les professionnels du secteur révèlent une baisse de 50% de l’activité des huileries par rapport à la saison précédente, entraînant de lourdes pertes économiques.
Les précipitations enregistrées durant les mois de septembre et d’octobre dans la province de Taounate ont insufflé un nouvel élan à la campagne oléicole 2023-2024, au grand bonheur des agriculteurs qui s’attendent à une récolte prometteuse notamment sur le plan qualitatif.
Cette situation, similaire à d’autres régions oléicoles, a conduit à la fermeture de plus de 300 huileries. Le ministre de l’Agriculture avait récemment alerté sur la situation critique dans le secteur, notant que la production d’olives au Maroc avait baissé de moitié à cause de la pénurie d’eau. « Si quelqu’un sait comment maintenir la production sans eau, qu’il nous le dise, » avait alors déclaré Mohamed Sadiki.
Par ailleurs, le gouvernement a décidé d’exonérer l’importation des huiles d’olive de qualité vierge et extra vierge, dans la limite d’un contingent de 20.000 tonnes pour assurer l’approvisionnement sur le marché national.
Il est à noter que les oliveraies dans la province d’El Kelâa des Sraghna s’étendent sur environ 90.000 hectares, avec une production variant selon les saisons entre 60.000 et 230.000 tonnes, ce qui représente environ 28% de la production nationale
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